Tous les jours, nous sommes confronté·e·s à une montée croissante de la haine de l’autre et du racisme sous toutes ses formes.

C’est pourquoi nous, associations et institutions de l’action commune, avions décidé en 2018 de faire campagne ensemble afin de dénoncer les dérives de la politique migratoire belge menée alors par le gouvernement fédéral de droite extrême (où, notamment, Theo Francken était alors Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration).

Nous poursuivons un double objectif :

  • Soutenir publiquement les citoyen·ne·s qui, par leur solidarité, soutiennent et viennent en aide à ces hommes, femmes et enfants dont le seul crime est souvent d’avoir cherché un endroit sûr où un avenir est possible ;
  • Inciter tous ceux et toutes celles qui le souhaitent à marquer leur opposition à la politique migratoire belge en s’impliquant dans une des nombreuses initiatives citoyennes ou associatives de soutien aux migrant·e·s, réfugié·e·s ou sans-papiers. Vous trouverez ci-dessous une liste non-exhaustive de ces initiatives.

La 19 mars 2021, le mouvement Présence et Action Culturelle et le collectif  « Solidarity in not a crime » ont organisé une rencontre en ligne autour de la question de la criminalisation de la solidarité.

L’occasion de refaire ensemble le point en 2021 sur les enjeux que supposent les poursuites pesant sur les migrant·es et hébergeur·ses. Mais aussi de mieux comprendre ce «procès de la Solidarité» et de soutenir les personnes accusées.

Intervenant·es de cette rencontre :

  • François Gemenne : spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement
  • Mehdi Kassou, porte-parole de la Plateforme citoyenne de Soutien aux Réfugiés
  • Myriam Berghe, hébergeuse
  • Zakia Siouda, hébergeuse
  • Marie Doutrepont, avocate chez Progress Law Network

23 mars 2021

Retour devant les tribunaux pour le « procès de la solidarité » après que le Parquet ait fait appel du premier jugement de 2018 ayant acquitté les hérbgeur·euses mais condamnées les migrants à des peines de 12 à 40 mois de prison, avec sursis pour certains. Pour les soutenir, cliquez ici.

17 mars 2021

Lancement de la campagne d’interpellation politique pour une commission parlementaire sur l’affaire Mawda. Parce que le tribunal de Mons a refusé de répondre à des questions essentielles, le comité Justice4Mawda appelle tous.tes les citoyen.nes à interpeller leurs député.es afin que lumière soit faite sur le traitement inhumain des victimes et sur les mensonges des policiers.

11 mars 2021

Lancement de la campagne « We are Belgium too » par la coordination des sans-papiers de Belgique. Il s’agit là d’une pétition appelant à recueillir 150.000 signatures, afin de réclamet la régularisation des personnes sans-papiers dans notre pays sur base de critères et clairs et permanents.

31 janvier 2021

Début de l’occupation de l’Église du Béguinage dans le centre de Bruxelles par des collectifs de sans-papiers.

6 octobre 2020

La justice condamne l’État belge pour son manque de prise en charge et d’accueil des personnes demandeuses d’asile. Suite aux mesures sanitaires liées au COVID-19, les personnes qui ont besoin de protection internationale doivent, depuis avril, s’enregistrer en ligne, puis attendre que l’Office des Étrangers (OE) leur fixe un rendez-vous. Entre les deux, pas d’accueil. Une situation inacceptable d’un point de vue humanitaire et sanitaire.

1er octobre 2020

Le gouvernement De Croo entre en fonction. Les personnes sans-papiers sont toujours ignorées, laissées pour compte, méprisées. Le gouvernement annonce la construction de nouveaux centres fermés et l’augmentation des retours forcés. La « Commission Bossuyt » propose d’allonger la peine de prison liée au séjour irrégulier de 3 mois à 1 an.

26 juin 2019

Bloqué depuis 14 jours au large de l’île de Lampedusa avec 42 migrant.es à son bord, le navire humanitaire Sea-Watch 3 a décidé, ce mercredi 26 juin, de forcer le blocus des eaux territoriales italiennes. La capitaine, Carola Rackete, est poursuivie pour « résistance avec violence envers un navire de guerre » mais sera finalement relaxée par la justice, estimant que le forçage du blocus était une action de sauvetage.

9 octobre 2018

Un migrant d’origine érythréenne, détenu au centre fermé de Vottem, se suicide. Selon un communiqué signé par Médecins du Monde, le Ciré, le CNCD 11.11.11, la Ligue des droits de l’homme, le CRAPCE, le CRER et la Plateforme de soutien aux réfugiés, l’homme souffrait beaucoup de sa mise en détention.

7 septembre 2018

Quatre familles – membres de la plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés – qui hébergent des migrants ont été la cible de perquisitions de police ce dimanche 7 octobre entre 7h et 9h du matin à Bruxelles et en Wallonie. 2 hébergeur•euse•s et onze hébergé•e•s  ont été privé de liberté. Les 2 hébergeur•eues•s ont été relâché•e•s le jour même. La répression de la solidarité se poursuit même si officiellement les autorités disent lutter contre la traite d’êtres humains.

6 septembre 2018

Ouverture du procès des onze accusés à devoir répondre de trafic des êtres humains et association criminelle. Parmi ces onze, 4 citoyen•ne•s hébergeur•euse•s dont 2 journalistes de la presse belge. Ils•elles reconnaissent avoir aidé des migrant•e•s à rejoindre l’Angleterre mais réfutent l’idée selon laquelle ils•elles l’auraient fait pour en tirer un profit financier. De nombreuses associations et personnalités dénoncent ce procès de la solidarité.

29 juin 2018

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se mettent d’accord sur un renforcement des frontières extérieures de l’Union, de créer dans des pays (africains) tiers des « plateformes de débarquement » distinguant les migrants économiques des personnes qui peuvent prétendre à l’asile et, finalement, de limiter les déplacements de migrants entre pays de l’Union européenne.

19 juin 2018

Un migrant est retrouvé mort sous un bus partant de la gare de Bruxelles Nord vers Calais.

5 juin 2018

En marge d’une réunion des ministres en charge des affaires migratoires à Luxembourg, Theo Francken veut contourner l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme afin de pouvoir renvoyer des bateaux de migrants vers leur lieu d’origine. L’article 3, c’est celui qui stipule que nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

17 mai 2018

La police fait feu afin de tenter d’arrêter une camionnette à bord de laquelle se trouvent des migrants. Une balle tue Mawda, une petite fille de deux ans.

9 février 2018

Des sans-papiers sont arrêtés dans les locaux de Globe Aroma, une association culturelle qui promeut des rencontres artistiques entre Belges et migrants.

 

Face à ces faits d’actualité pour le moins interpellants, Présence et Action Culturelles (PAC), la FGTB Wallonne, la FGTB Bruxelles, le Centre d’Education Populaire André Genot (CEPAG), la Centrale Culturelle Bruxelloise (CCB), les Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS), Latitude Jeunes, Espace Seniors, l’Association Socialiste de la Personne Handicapée (ASPH) et la Fédération des Centres de Planning familial des FPS ont décidé de lancer ensemble la campagne « La solidarité n’est pas un crime ».

Cette campagne s’inscrit dans le long terme pour réclamer une politique migratoire plus juste en Europe.

Tout au long de l’année et en période pré-électorale plus encore, il s’agit là d’une belle opportunité afin de mettre en place un rapport de force en vue d’un changement radical de la politique migratoire chez nous et en Europe.

Je m'implique près de chez moi !

Il existe une multitude d’initiatives locales qui viennent en aide aux réfugiés et aux sans-papier. Groupe local d’hébergeur•euse•s, collecte locale de vêtements ou de denrées alimentaires, parrainage, centre d’accueil, permanence sociale…

Je me bouge !

Je fais un don de 2.50€ pour un repas

Tout don de 2.50€ permet à l’association « 2.50€ » d’offrir un repas équilibré à un·e réfugié·e actuellement pourchassé·e partout dans Bruxelles, mais surtout autour de la Gare du Nord et du parc Maximilien.

Je me bouge !

Je vérifie que ma commune est hospitalière

Une commune hospitalière est une commune qui, par le vote d’une motion, s’engage à améliorer l’information et l’accueil des personnes migrantes, quel que soit leur statut.

Je me bouge !

Je souhaite devenir hébergeur·euse de migrant·e

Si vous souhaitez rejoindre le nombre grandissant de familles qui accueillent des personnes abandonnées de toutes et tous, sauf de vous, vous pouvez rejoindre le groupe Facebook.

Je me bouge !

J'accroche une bâche « Espace Solidaire » devant mon association

Bâche de 1m x 3m, visible ici. Pour toute commande, veuillez nous contacter en envoyant un courriel à contact@espacesolidaire.be

Je me bouge !

Je contribue au Growfunding de Solidarity is not a Crime

Des migrants et des hébergeurs.es. sont poursuivi.e.s pour trafic d’êtres humains et participation à une organisation criminelle. Soutenez-les pour répondre aux frais engendrés par ces poursuites et dites ainsi non à la criminalisation de la solidarité.

Je me bouge !

Je soutiens les actions de la Coordination des sans-papiers de Belgique

La coordination des sans papiers est un réseau autonome de tous les collectifs sans papiers en lutte actuellement à Bruxelles/en Belgique. Le but de la coordination est de soutenir les actions indépendantes de chaque groupe et de faire des actions en commun.

Je me bouge !

J’affiche de manière visible que je suis une personne hébergeur·euse de migrant·e·s

… ou je souhaite désinformer les autorités qui voudraient effectuer une intrusion dans mon association ou mon domicile, en affichant un autocollant « Je suis hébergeur de migrants ».

Je me bouge !

Je soutiens les actions de la Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés

La Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés veut construire une solidarité concrète avec tou.te.s les migrant.e.s. Elle dénonce et veut combattre les politiques migratoires belges et européennes actuelles et rappelle que le droit de vivre dans la dignité appartient à tou.te.s.

Je me bouge !
Cette campagne poursuit en outre les mêmes perspectives  qu’ « Espace Solidaire », une campagne lancée suite aux rafles survenues en mars 2018 dans les locaux de l’association Globe Aroma. Une importante descente policière y avait eu lieu afin d’y interpeller des personnes en défaut de papiers valides. Au même titre que 100 autres associations du pays (culturelles, sociales, syndicales, d’éducation permanente), nous revendiquons donc que :
  • L’espace de nos associations soit un espace solidaire, où chacun·e puisse trouver protection, soutien, dignité, sens, aide et écoute… Des conditions nécessaires afin de créer un climat de confiance, sans lequel nous ne pourrions exercer nos missions et qui ne peut être brisé par des interventions policières et des contrôles d’identité
  • L’espace de nos habitations soit un espace solidaire, où l’habitant·e ne soit par forcé·e de choisir entre la solidarité ou la tranquillité. L’inviolabilité du domicile consacré par l’article 15 de notre Constitution et le droit au respect de la vie privée ne peuvent être contournés pour ce genre de motifs
  • L’espace de nos associations ne puisse pas être arbitrairement occupé avec ruse par les forces de l’ordre. Les lieux culturels doivent rester des lieux protégés de toute intervention arbitraire n’ayant aucun lien avec les règles légales et administratives auxquelles sont soumises les associations
  • L’espace de nos associations et de nos habitations puisse rester un lieu de résistance face à la répression qui s’abat sur les sans-papiers, leur permettant dès lors d’éviter la clandestinité et la surexploitation
  • Le projet de loi autorisant l’intrusion des forces de l’ordre dans les habitations afin de traquer les migrant·e·s ayant reçu un ordre de quitter le territoire soit simplement retiré et abandonné.

Il est bon aussi de rappeler que la lutte et la solidarité finissent par payer !

  Des sans papiers ont été libéré suite aux mobilisations associatives et syndicales: Issiaka Kere, Mounir Tahir, Jiyed Cheike.

√  La loi sur les visites domiciliaire a été mise au frigo

  Des centaines de migrants sont accueillis grâce à la Plateforme, …

  En France, la Cour Constitutionnelle rappelle la valeur de fraternité face à la volonté de l’Etat de criminaliser les hébergeur•eues•s.

Participer à cette campagne, c’est aller vers plus de victoires. Ensemble.

 – Les partenaires de la campagnes –

– Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles –